Batterie de Saint Martin de Varreville

La  batterie  de  quatre  canons  de   122   mm  de  la  Croix-aux Bertots  à  l’entrée  de  St-Martin  était  l’objectif   du   2 /502°  du Lt-colonel  Chappuis.  Ce  dernier  grièvement  blessé  à  l’atterissage   avait   trouvé   la   batterie   avec   ses   casemates   de   2   mètres d’épaisseur  complètement   détruite,  cependant,   il  resta   sur  son objectif  pour  permettre  à  ses  hommes  de  se  regrouper.


Le  Lt  Legrand  Johnson  venant   de  Ravenoville  avait  fait  le pari  qu'il arriverait  le  premier  à  la  batterie.  A  6  heures  avec 30   hommes,  il  découvrait   le  Lt-colonel  Chappuis  au  milieu  de 180  hommes  entourés  d  entonnoirs  de  45  mètres  de diamètre.  Et  comme  deux  canons  étaient  encore  utilisables,  il  y plaça  des  torpilles  bengalore  ainsi  que  sur  les  rails  pour  les  détruire.
La  batterie  avait  en  fait  été  bombardée  dans  la  nuit  du  28 au  29  mai  par  un  raid  de  la  RAF  qui  lâcha  350  tonnes  de  bombes  sur  l’objectif.   Le  village  voisin  n’eut   aucune  victime.
Ainsi  vers  7   heures,  Chappuis  avait  autour  de  lui  plus  de 200  hommes  avec  un mélange  de nombreuses  unités. Une  bonne partie  des  sticks  de  son  bataillon  était  tombée  sur  la  DZ  C  de Hiesville.


WN 108 - Batterie de Saint Martin de Varreville

Plan d'aménagement de la Batterie WN 108

Batterie en cours de travaux                    
au loin clocher de St Martin

Casemate dissimulée par les pommiers      

Allemands devant le bureau de la batterie  

Officiers du RAD devant bunker                

Pièce d'artillerie Russe de 122mm              

Good post!!!
C'est Frank Lillyman, le boss des pathfinders de la 101st qui arrive le premier sur la batterie et réalise qu'elle est inoccupée... Il a en fait été devancé par le Lt Gordon Deramus deHQ 3/502 qui st tombé pile sur la batterie...
Selon Mark Bando, seulement un canon était coincé sous les décombres d'une casemates... les trois autres avaient été retirés...

Merci Denis,

effectivement comme pour la pointe du Hoc, les canons avaient été déplacé entre le 29 Mai et le 05 Juin;

Ne serait-ce pas ces canons déplacés que le petit groupe de la F/502nd, composé de Joe PISTONE, Benjamin SHAUB (KIA Market Garden oct.44), Floyd BAKER (médic., blessé au combat), Mike MILENCZENKO ( après geurre Mike MILLER décéda en 1970), et William CARBERRY (KIA à Bastogne), trouve par hasard en périphérie d'Audouville la Hubert en remontant vers Saint Martin de Varreville?

Mark BANDO:
Quand un petit groupe de paras perdus du F/502nd tombent  par hasard  sur cette  batterie,  Shaub  provoque  immédiatement les servants en tirant tout en  marchant, faisant feu de son  M-1  tenu  à hauteur de hanche. Avançant régulièrement tout en tirant, Shaub se met alors à courir et saute dans un long fossé dans lequel les Allemands tentent de se protéger.  Ne s'arrêtant que de temps en temps  pour  insérer un  nouveau chargeur (clip) dans son  M-1,  Shaub parcourt ainsi toute la longueur du fossé, couvrant les occupants de son feu meurtrier. Quand il en a terminé, tous les Allemands sont étalés,  morts.  Les camarades de Shaub  l'ont couvert de  leurs armes durant tout ce temps, mais ce fut l'acte d'un seul homme et qui dura moins d'une minute.

La charge de  Shaub à Audouville  est certainement de  la même valeur que  les actions au  Holdy ou  au Grand Chemin (Lt Winters - ferme de Brécourt), et pourtant, elle n'en a pas la renommée. Pistone devait atterrir sur la DZ « A » pour pouvoir attaquer la batterie d’obusiers de 122 mm de Saint-Martin. Il est mal largué à des kilomètres plus au sud, dans le secteur de la DZ « C » près de Sainte-Marie-du-Mont. Il rencontre le colonel Robert Sink du 506th le Jour J, ce qui signifie qu'il se trouve encore plus au sud, près de Culoville. Après s'être repéré,  Pistone entreprend de marcher vers le nord afin d'essayer de rejoindre son objectif.  ll rencontre chemin faisant d'autres troopers  de sa compagnie qui se joignent à lui.



de gauche à droite: Pistone, Baker et Milenczenko

Milenczenko et Carberry(face à l'objectif)        

Tu fais référence à la fameuse "Ghost battery" de Shaub et Pistone... Il s'agissait de canons de 105 mm, et non de 122 Russes.. c'est pourquoi les historiens l('appellent la batterie fantôme car elle n'apparait sur aucun emplacement allemand connu... elle était en voie d'acheminement vers un nouvel emplacement, mais il ne s'agit pas de cette de St Martin...

merci pour ce complément d'informations;
je n'avais pas fait attention aux calibres;)

Photo aérienne de la batterie après bombardement;

on peut noter que le largage a été accès précis au regard des impacts au sol;